Métal Spot : un aimant à bonites !

Stéphane Charles avec un gros bonitou pris au Métal Spot bleu armé d’un assist en tête

 

Le Métal Spot est désormais bien connu des pêcheurs. Avec son profil poisson ultra imitatif, ce casting jig d’exception offre en effet de multiples avantages. Il est d’une densité peu commune avec un rapport poids / taille exceptionnel, ce qui lui permet d’être propulsé à de très grandes distances de lancer. Il est ainsi parfait pour atteindre les zones difficiles d’approche (têtes de roche, haut fonds, etc.) ou les chasses lointaines (bonites, thons, etc.) Il possède 3 types de revêtements : un dos plus foncé, des flancs aux reflets irisés et  un ventre strié plus mat.

 

Métal Spot coloris Chrome

 

Ce revêtement est également rendu hyper robuste grâce à un vernis epoxy renforcé. Il conserve ainsi longtemps sa finition malgré les impacts sur le fond et les rochers ou même face aux redoutables mâchoires de poissons possédant de fortes dentitions (ex: bonites, thons, etc.;)  Mais ce qui distingue le Métal Spot de beaucoup d’autres casting jig est bien son extraordinaire efficacité. Celle-ci est liée à sa nage unique en swimming particulièrement naturelle. En effet, ce jig a la caractéristique de nager en S sur simple récupération linéaire. Grace à son profil rond, il oscille flanc sur flanc dans un rolling très attractif. Cet effet est amplifié lors de sa descente dans les couches d’eau avec une coulée ultra papillonnante. Et, à l’usage, c’est bien cette nage hyper naturelle qui fait régulièrement la différence, aussi bien sur chasses (ex: bonites) que pour les pêches verticales.

 

Métal Spot coloris dos bleu

 

C’est ainsi ce que nous avons pu constater lors de nos dernières sorties sur des bonites difficiles il y a quelques jours !

 

Des chasses de bonites difficiles d’approche

Cette saison, les bonites sont arrivées tardivement sur nos cotes. Alors que d’autres années, les premières apparaissaient en septembre, il aura fallu attendre jusqu’à fin octobre pour enfin les voir revenir. Les premières chasses ont été d’ailleurs très disséminées car ces petits pélagiques étaient alors peu nombreux. Mais dès novembre, la situation s’est inversée et des bancs de bonitous sont arrivés en masse. Mieux encore : ces poissons étaient de bien plus grande taille que les années précédentes avec des sujets atteignant les 2/3 kg.

 

Chasse!

 

Les bonites sont installées depuis plusieurs jours et nous avons enfin réussi à trouver un créneau pour sortir. Je suis accompagné de Nicolas, un jeune passionné de pêche aux leurres. Il lit régulièrement mes articles et souhaite sortir pêcher avec moi. A 19 ans, il a déjà à son actif un thon de plus de 180 kg et, pour être déjà sorti avec lui, je sais qu'il a certainement plus d'expériences en pêche que beaucoup de pêcheurs bien plus âgés. Dans le cadre de mes reportages presse, je dois tester de tous nouveaux leurres pour 2018 et l’idée d’essayer des produits qui ne sont pas encore distribués l’enchante. Alors que nous nous rendons sur la zone où elles ont l’habitude de revenir chaque année, je constate avec amertume qu’un grand nombre de bateaux se trouve déjà sur place. Je sais déjà que la pêche va être très difficile. En effet, comme à leur habitude, les débutants foncent dans les chasses plein gaz et effraient systématiquement le poisson. Quand que nous tentons d’approcher tout doucement les poissons en activité, certains nous doublent à fond et font sonder les bonites. Ils nous empêchent non seulement de pêcher mais, en cassant totalement l’activité, eux non plus ne prennent aucun poisson. Pire encore : en effrayant les bonites avec leur moteur, ils les éduquent irrémédiablement à associer ce bruit à un danger potentiel, - rendant ainsi ces poissons particulièrement difficiles à prendre.

 

Arriver trop rapidement sur les chasses fait sonder le poisson ! Aborder les chasses

Se rendre sur une chasse en poussant les gazs à fond est absolument contre-productif. En s’approchant trop vite à haut régime, le son du moteur qui est démultiplié dans l’eau effraye aussi bien le fourrage que les prédateurs qui sondent alors presque instantanément. Les pêches sur chasses ne sont pas non plus des courses de vitesse. En voulant arriver en premier par rapport à d’autres bateaux, vous ne toucherez aucun poisson mais enlèverez également toute chance aux autres d’en faire.

 

Un peu de civisme élémentaire est vraiment indispensable !

Approchez doucement, respectez les autres pêcheurs présents et restez à bonne distance de la chasse. Vous piquerez ainsi beaucoup plus de poissons et permettrez aux autres d’en faire également. C’est juste une question de bon sens !

 

Des bonites ultra méfiantes !

Nous laissons les plus grosses chasses aux bateaux  présents et nous rendons sur des chasses plus furtives que nous avons repérées aux jumelles. Nous sommes enfin seuls mais avec autant de pêcheurs qui n’ont rien compris au fonctionnement des chasses, j’ai peur que ces poissons aient déjà été rendus méfiants. Mes craintes s’avèrent vite justifiées et malgré des  approches très discrètes et le fait de rester à bonne distance des chasses, les bonites sont très difficiles. Je passe en revue les leurres que je dois tester et Nicolas joue le jeu en les essayant lui aussi. Nous ne touchons néanmoins que peu de poissons au regard de l’activité présente.

 

Nicolas en plein combat

 

Désappointé, je décide d’arrêter mes essais de leurres et je montre à Nicolas un pattern qui a parfaitement fonctionné les années précédentes. J’ai en fait repris l’astuce de Colin Goletto pour décider les bonites méfiantes. Il suffit de prendre un Métal Spot en faible grammage (7, 14, 21 g) et de lui associer un petit assist hook en tête. Quand celui-ci est ramené rapidement en linéaire, il oscille beaucoup plus de la queue et sa nage est ainsi encore plus attractive. En effet, le triple peut avoir tendance à brider le débattement de la queue dans l’eau.

 

Un petit Métal Spot armé d’un assist en tête est un pattern qui fonctionne depuis des années !

 

Alors que je donne un Metal Spot coloris chrome de 14 g armé d’un assist en tête à Nicolas tout en lui expliquant l’animation linéaire de ce jig, de nouvelles chasses explosent en surface. Nous lançons et, à peine avons-nous fait quelques tours de manivelle que nous sommes déjà pendus.

 

Bonitou pris au Metal Spot bleu 14 g monté avec un assist en tête

 

Nous nous amusons à compter le nombre de poissons pris au Métal Spot par rapport aux nombres de lancers. 6 lancers, 5 bonites. C’est édifiant ! Je me force à essayer d’autres types de jigs pour mes tests mais Nicolas ne quitte désormais plus le jig que je lui ai donné.

 

Encore un autre bonitou pris au Metal Spot bleu 14 g par Nicolas Encore un autre bonitou pris au Metal Spot bleu 14 g par Nicolas

 

Et les résultats sont là : il multiplie les prises alors que j’enchaine les lancers sans toucher le moindre poisson avec d’autres types de jigs. Lassé de continuellement le voir en combat, je repasse au Métal Spot et dés les premiers lancers, j’arrive enfin à retoucher du poisson.

 

Stéphane Charles avec un gros bonitou pris au Métal Spot bleu armé d’un assist en tête

 

Le Métal Spot en coloris chrome est une valeur sure !Conseil :

Au fil des années, certains coloris de Metal Spot se sont détachés des autres pour la pêche de la bonite. Ainsi, le bleu avec son revêtement holographique composé de prismes verticaux s’est avéré très attractif sur ces pélagiques. Mais notre modèle préféré reste sans conteste le coloris Chrome. Extrêmement lumineux, il capte la moindre luminosité et renvoie de multiples reflets multidirectionnels comme le fait la robe d’un petit poisson fourrage. Il est ainsi visible sur de très grandes distances.

 

Les résultats que nous avons enregistré avec ce coloris en lancer-ramené ou encore en traction sur les bars et les bonites sont spectaculaires !

 

Petit bonitou en lancer ramené au Métal Spot 14 g chrome doté d’un assist en tête par Nicolas

 

Nous multiplions les prises mais rapidement l’intensité des chasses commence à baisser. Seuls quelques splashs isolés en surface apparaissent désormais. Rendus très difficiles, les poissons sondent souvent avant même que nous ayons pu approcher suffisamment. L’activité en surface semble disparaitre dés que nous sommes à portée de tir. Néanmoins, les barres verticales sur l’écran du sondeur nous montrent bien que les bonites continuent à chasser plus profondément. Nous décidons donc de pêcher à la verticale ces poissons en activité.

 

Pêche en traction au jig

Nicolas connait bien la pêche en traction au jig. Nous avons déjà fait ensemble plusieurs sorties de pêche au bar avec cette technique où nous avons pu sortir à deux plus d’une dizaine de poissons certains jours. L’armement du Metal Spot diffère avec ce mode de pêche car le jig travaille aussi bien lors de la traction que durant le relâcher lorsqu’il coule à l’horizontale. Il est donc nécessaire de doter les plus petits modèles d’un ou deux mini assists en queue. Sur des jigs de plus grandes tailles, un assist sur le devant et un autre à l’arrière constitue un armement au top. Ces configurations sont les meilleures pour cette technique et leur faisons entièrement confiance car elles nous ont déjà rapporté de nombreux bars. La tresse de l’assit ne bridant le Metal Spot lors de la traction, ce dernier nage à merveille et oscille parfaitement de la queue lors de la traction.

Après avoir laissé coulé le jig quelques dizaines de mètres en lançant dans la zone d’activité, Nicolas commence les tractions. La canne est levée de la surface à une position verticale en accélérant progressivement sans mouliner. La récupération de la ligne s’effectue lors de la descente de la canne afin de conserver la bannière semi-tendue – les attaques lorsque le jig recoule étant fréquentes. Durant cette étape, le Metal Spot redescend à l’horizontale en oscillant fortement sur son axe dans un rolling très attractif.

A peine a-t-il effectué quelques tractions qu’une touche violente plie sa canne. Pendu ! Le Metal Spot 28 g avec deux assists en queue lui rapporte un beau bonitou de prés de 2 kg.

 

Cette belle bonite a été prise en traction avec un Métal Spot armé de deux mini assists en queue

 

Il enchainera aussitôt la photo faite avec une bonite plus petite prise au Métal Spot 14 g juste équipé d’un seul assit en queue.

 

En pêche en traction, un ou deux assists en queue est un armement parfait !

 

Alors que je combats une bonite de bon poids qui me prend régulièrement du frein sur plusieurs mètres, j’encaisse soudain un rush continu qui fait hurler mon moulinet. Les bonitous dépassant les 2 kg sont de véritables boules de muscles dopées aux stéroïdes mais ce rush est bien trop puissant et trop long. Ca sonde obstinément à une vitesse impressionnante ! Nous sommes par 80 m de profondeur et le poisson s’arrête un moment comme s’il l’avait atteint le fond puis repart en diagonale. Mon moulinet est déjà au backing et il ne me reste que quelques dizaines de mètres. Puis, d’un coup, la tension cesse et je peux à nouveau pomper le poisson. Ce dernier ne combat d’ailleurs plus. Une fois au bateau, nous comprenons immédiatement. Les multiples traces de dents sur les flancs de cette bonite ne laissent aucun doute : elle était dans la gueule d’un gros thon. Ce devait d’ailleurs être un sacré spécimen pour avoir gobé un bonitou de cette taille ! En sentant la tension suspecte, il a fini par la relâcher. Sous le stress, la bonite en a même fait une crise cardiaque. A moins qu’elle n’ait succombé à la pression de la mâchoire ? Mon cher Certate n’a pas non plus apprécié et le bruit suspect lorsque je mouline m’indique que j’ai du laisser des roulements dans l’aventure.

 

Traces de dents de thon sur le flanc de cette bonite

 

Durant le reste de la journée, nous verrons d’ailleurs de nombreux autres thons s’inviter dans les chasses de ces petits pélagique de façon très…musclée ! Focalisés sur des petits poissons, les bonitous ne se méfient pas et deviennent à leur tour la proie des thons. Les attaques d’individus de 60 à plus de 100 kg qui déchirent la surface à plus de 80 km/h à de quoi impressionner. Nous verrons même un thon estimé à plus de 120 / 140 kg !

 

Les thons n’hésitent pas à attaquer les bonitous en train de chasser

 

Inutile de dire que nous nous abstenons de lancer avec nos ensembles légers et, de toute façon, la période de pêche du thon est fermée. Nous verrons même un espadon dépassant les 2 m sauter à moins d’une quinzaine de mètres du bateau à plusieurs reprises ! Nous constatons que plusieurs de ces grands pélagiques chassent sous le bateau en laissant des traces énormes au sondeur. Des rushs de plusieurs dizaines de mètres du fond jusqu’à la surface apparaissant comme de véritable barres rouges sur l'écran. En voyant cela, nous réalisons bien leur vitesse spectaculaire. Nous ne sommes plus les seuls prédateurs et avec une telle concurrence, nous préférons partir.

 

Gros plan sur les traces de dents de thon sur le flanc de cette bonite

 

De toute façon, les chasses de bonitous se sont arrêtées et les quelques individus qui persistent à chasser en surface sont systématiquement attaqués à leur tour. Les thons sont vraiment réveillés et il ne fait pas bon être une bonite ! Avec plus d’une vingtaine de poissons pris lors de cette cession, nous avons de toute façon eu notre dose d’adrénaline et nous préférons rentrer. Durant le retour, Nicolas me fait remarquer qu’avec le temps passé à se photographier nous aurions certainement fait le double de poissons. « Peut-être même que si nous n’avions pas essayé d’autres jigs et que nous avions uniquement pêché au Metal Spot, nous en aurions certainement fait plus d’une cinquantaine ! » souligne-t-il. Sa réflexion me fait sourire. Il a certainement raison. En tous cas, une chose est sure : encore un pêcheur pour qui le Metal Spot va devenir un leurre fétiche !

 

Petit bonitou en lancer ramené au Métal Spot 14 g chrome doté d’un assist en tête par Nicolas

 

Retrouvez ici une vidéo vous montrant une pêche sur chasse de bonites au Métal Spot avec Nicolas et son frêre Gerald réalisée peu après notre première sortie :

 

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