Les égis : les turluttes spécial bichi bachi
La pêche des céphalopodes du bord a progressé depuis quelques années. Ainsi, de nouvelles techniques toujours plus productives venue du Japon ont vu le jour. C’est ainsi le cas de la technique du bichi bachi qui consiste à fouetter la canne vers le haut afin que la turlutte réalise des embardées violentes qui attirent les céphalopodes. Il est donc nécessaire de s’équiper de turluttes modernes nommées égis qui ont la particularité d’effectuer ces jerks de forte amplitude lorsqu’on les manie. Ces turluttes ont des caractéristiques particulières qui les différencient des traditionnelles turluttes à lancer.
Voici comment choisir vos égis pour les pêches modernes des céphalopodes au lancer du bord :
Un profil spécifique
Les turluttes modernes pour la pratique du bichi bachi (nommées égis) ont un profil spécifique très reconnaissable. Elles possèdent tout d’abord une forme très arquée avec une queue bombée qui se trouve plus haut que le niveau de la tête de la turlutte. Cette forme rappelant celle d’une crevette amplifie l’effet de bascule lors de la tirée et apporte à l’égi une grande réactivité aux twitchs.
Elles présentent également une tête effilée latéralement avec des flancs plats et assez hauts. Cette section en V très prononcée a la particularité de mieux fendre l’eau et de permettre à la turlutte d’effectuer des embardées de forte amplitude en 3 dimensions (3D) quand on la jerke (tirée sèche et prononcée).
Une plombée particulière
La plombée de ces égis est également très particulière puisqu’elle est en forme de quille de bateau. Ce profil spécifique en virgule avec de multiples facettes favorisent les écarts latéraux et les sauts vers le haut. Ce plomb est plus fin à sa base et plus large sur la partie inférieure afin de déporter le centre de gravité vers le bas, donnant à la turlutte une position parfaite. Ainsi, elle ne ne se met jamais sur le coté. Cette plombée est également décalée vers l’avant pour une descente à 45 ° très naturelle lors des pauses.
La forme sans angles vifs de cette plombée limitera les accroches sur le fond. La turlutte Pata Pata Yo-Zuri possède même un bumper anti choc sur le plomb. Cette tige protectrice la fait rebondir sur les obstacles sans endommager la plombée. Il existe également de nombreux modèles disposant d’un trou conçu pour accrocher facilement un les additionnel comme l’Aurie-Q RS Yo-Zuri.
Les plumes latérales
De bonnes égis disposent de plumes de qualité de chaque coté. Ces plumes latérales dirigées vers l’avant servent à ralentir la plongée de l’égi et simulent les ouïes et les nageoires d’un poisson. Elles émettent des micro vibrations particulièrement attractives pour les céphalopodes. Les turluttes de bonne qualité disposent de plumes robustes qui sont très solidement attachées au corps.
Vous noterez que certains modèles d’égis possèdent des nageoires latérales en silicone comme la Pata Pata-Q ou la Pata Pata-Q Rattle Yo-Zuri. En créant des micro-vibrations à la plus petite animation ou au moindre courant, celles-ci attirent les céphalopodes sur de grandes distances. Ces nageoires sont également traitées UVs, - une longueur d’onde du spectre lumineux visibles par les céphalopodes.
Une turlutte spéciale « bichi bachi »
Grâce à son profil spécifique et sa plombée particulière, une égi moderne effectue donc des "darts" de forte amplitude en 3 dimensions. Ainsi, elle darte aussi bien sur un plan vertical que sur un plan horizontale. Elle peut donc être maniée avec la technique moderne du bichi bachi.
Il est tout d’abord possible de la manier canne basse pour une forme de walking the dog sous-marin dans une même couche d’eau. Les spécialistes japonais effectuent généralement cette animation pour « teaser » les céphalopodes présents sur zone en effectuant quelques lancers avant de les capturer avec un maniement plus « classique » en bichi bachi. Ils lancent la turlutte sur un secteur spécifique et la récupèrent par "twitchs" successifs, ce qui la fait évoluer avec de violents écarts latéraux. Les céphalopodes étant très sensibles aux brusques changements de direction, ils sont alors attirés par cette agitation et se rapprochent.
Une fois les céphalopodes actifs et en chasse, il est alors facile de les capturer en maniant votre égi en bichi bachi. La canne est fouettée à plusieurs reprises vers le haut afin de faire jerker la turlutte en 3 dimensions – ce qui vous permet de peigner plusieurs couches d’eau. Afin d’enchainer plusieurs jerks, le premier devra être de plus faible amplitude, et plus vous monterez la canne, plus l’amplitude des "jerks" sera forte. Il est ainsi possible d’effectuer deux ou trois tirées successives lors de la montée. Après la série de jerks, il suffit de laisser recouler l’égi bannière semie tendue afin de pouvoir ressentir la touche à la descente. C’est fréquemment durant cette phase que la turlutte est attaquée. L’alternance de ces phases de jerks et de ces pauses contrôlées est d’une redoutable efficacité sur les céphalopodes !
Le grappin
Le panier de piques est un élément très important dans le choix de votre turlutte. En effet, les plus gros calamars opposent une résistance souvent impressionnante en rejetant l’eau par leur siphon. Il sera donc vivement conseillé de privilégier des égis possédant des paniers robustes. De même, les modèles disposant d’une double couronne offriront l’avantage d’optimiser le ferrage et la tenue du céphalopode tout en répartissant la charge sur les deux paniers – limitant ainsi les risques qu’ouverture. Ainsi, les turluttes Yo-Zuri (Aurie-Q RS, Pata Pata-Q, Flash Dancer) et les Sea Shell Fu-Shima disposent d’un double panier très solide. Vous noterez que ces grappins de piques peuvent néanmoins s’ouvrir sur une traction continue afin de pouvoir récupérer sa turlutte en cas d’accroche.
Les tailles et les vitesses de descente
Disposer de nombreuses tailles de turluttes ayant des vitesses de descentes différentes vous permettra de vous adapter à toutes les conditions ainsi qu’à l’humeur des céphalopodes. Les égis coulent généralement assez lentement car cette phase est très attractive pour les céphalopodes. Leur vitesse de descente est ici mesurée par le nombre de secondes nécessaires pour qu’elles coulent d’un mètre.
Ainsi, les plus grosses tailles qui sont également les plus lourdes (# 3.5 ) permettent des lancers longues distances qui sont parfois nécessaire lorsque les calamars se trouvent loin du bord (ex : début de soirée). Elles sont également recommandées quand les céphalopodes ciblent de belles proies ou pour sélectionner les plus gros sujets. Leur vitesse de coulée est d’environ 3 s / m, ce qui les rend très performante dans les zones présentant un peu de profondeur et pour des animations assez énergiques.
Descendre en taille d’égis sera tout d’abord recommandé lorsque le poisson fourrage est de petite taille afin de correspondre aux proies consommées. De même, une turlutte plus petite peut devenir nécessaire en présence de céphalopodes difficiles. Ainsi, descendre en taille (technique du Downsizing) permet bien souvent de décider les sujets les plus méfiants. Les tailles # 2.0 et # 2,5 sont ainsi conseillées dans les zones très éclairées (ex ports éclairés) et par eau claire. Il est même possible de pouvoir pêcher du calamar en plein jour avant le coucher du soleil où lorsque l’aube est déjà levée.
Descendre de taille d’égi peut aussi permettre de pêcher dans des zones de faibles profondeurs grâce à une vitesse de descente plus longue. Dans la même logique, cette coulée plus lente peut également faire la différence sur les céphalopodes les plus difficiles. C’est souvent le cas avec des calamars naviguant en pleine eau dans les ouvrages portuaires qui refusent à vue des égis de taille classique. Ainsi, la Pata Pata-Q Yo-Zuri (avec ou sans rattle) en taille # 2,5 coule à une vitesse de 5 s / m et la turlutte Sea Shell Fu-Shima a une vitesse de descente de 5 s / m en taille # 2,5 et le modèle # 2.0 de 6 s / m.
Conseil d’Etienne Goletto (team YO ZURI / FLASHMER France) :
La taille est aussi importante que la couleur. En termes de résultats, les différences peuvent être impressionnantes ! L hiver dernier, nous étions sur un de nos spots favoris avec mes frères Colin et Vincent. Nous pouvions voir les calamars qui attaquaient des bancs de petits alevins. Colin a d’abord essayé une Aurie Q « RS » en taille 3,5 coloris maquereau car l’eau était très claire et la zone bien éclairée. Il n’en a pas fait un. Il a suffit que nous passions sur une #2.0 (6 cm) ayant le même revêtement pour enchainer les prises. Nous avons même réussi des doublés ! Une personne pêchait près de nous avec une turlutte orange ramenée sans animation. Il n’a sorti que 2 calamars pendant que nous en faisions 11 : Spectaculaire ! Pour l’anecdote, nous avons même vu un beau spécimen suivre sa turlutte sans l’attaquer. Il a suffit de jerker ma 2.0 pour que celui-ci s’en empare immédiatement ! Il nous a demandé les références de nos turluttes et il en a profité pour nous demander de lui montrer l’animation Bichi bachi. Bien maniées et choisies dans les bonnes tailles et les bons coloris, les petits modèles d'égis font vraiment la différence !
Le revêtement
La qualité du revêtement de vos égis est particulièrement importante. En effet, calamars et seiches ont des becs puissants et il sera nécessaire que le tissu utilisé soit très robuste. Ainsi, le revêtement de l’Aurie-Q RS Yo-Zuri ou de la Sea Shell Fu-Shima dispose d’une structure renforcée. Le tissu employé peut également participer à l’attractivité de votre turlutte. Ainsi, la robe Aurora de l’Aurie-Q RS possède une trame en tinsel qui renvoie de riches reflets irisés très attractifs. De son coté, la turlutte Sea Shell Fu-Shima est recouverte d’un solide tissu à l’apparence satinée captant la moindre lumière avec des effets moirés que les céphalopodes peuvent voir à de grandes distances.
Vous noterez également que ces revêtements offrent également l’avantage de permettre une meilleure accroche des tentacules lors de l’attaque, - optimisant ainsi l’efficacité de votre ferrage.
Les coloris
La richesse de coloris disponibles dans une gamme d’égis est particulièrement importante car elle vous permettra de vous adapter aux différentes conditions rencontrées ou à l’humeur des céphalopodes. Il existe plusieurs familles de teintes :
Les coloris incitatifs : les teintes de base étant le bleu, le rose, l’orange, le jaune, le violet et le vert.
Les coloris imitatifs : ces revêtements reprennent les dessins et les couleurs de proies consommées par les céphalopodes (ex : maquereau, crevette, etc.)
Ainsi, les Aurie-Q RS, Pata Pata-Q et Flash Dancer Yo-Zuri disposent d’une riche gamme de coloris, aussi bien incitatifs qu’imitatifs.
Voici quelques conseils de base pour choisir la couleur de votre égi par Etienne Goletto (team YO ZURI / FLASHMER) :
- De jour du bord dans une eau claire : coloris naturels, jouer entre les modèles ayant des feuilles renvoyant la lumière et les modèles ternes.
- De jour dans une eau sale ou si le temps est très couvert : coloris naturels avec forts reflets, coloris visibles comme le orange et le rose.
- De nuit dans une eau claire et/ou éclairée : les mêmes coloris que de jour dans une eau claire, en insistant avec les modèles renvoyant des reflets lumineux.
- De nuit dans une eau sale et/ou peu éclairée : les mêmes coloris que de jour dans une eau sale, en ajoutant des modèles phosphorescents.
Retrouvez ici l’article complet " choisir la couleur de ses turluttes à calamars " :
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De son coté, La turlutte Sea Shell Fu-Shima dispose d’une gamme de coloris originaux et complètement inédits (exclusivité Fu-Shima) qui s’avèrent particulièrement attractifs sur les céphalopodes. Ainsi, pour les modèles incitatifs, les dessins reprennent avec de forts contrastes de couleurs les segments de la carapace d’une véritable crevette.
La gamme Fu-Shima possède également des couleurs ultra réalistes. Très imitatives, les teintes Maquereau Vert, Naturel et Sable seront appréciées lors de conditions très difficiles. Ces coloris sont ainsi excellents pour les pêches de jour ou lors de pêches de nuit avec une eau cristalline ou fortement éclairée (lampadaires de port, etc.). Il sera également possible de les utiliser comme « sauve bredouilles » car ces couleurs sont d’une redoutable efficacité sur les céphalopodes méfiants.
Vous trouverez dans ce tableau de bonnes indications des coloris à utiliser en fonction des conditions :
Phosphorescence et UV
Avec leurs grands yeux capables de voir dans l’obscurité la plus totale des abysses, les calamars sont très sensibles à la moindre luminosité. Ils sont ainsi capables de repérer à de grandes distances les plus petites sources lumineuses. Les turluttes modernes de type égis sont donc dotées de luminescences spécifiques selon les modèles. Ainsi, certaines possèdent une phosphorescence qui attire les céphalopodes sur de grandes distances comme par exemple les Aurie-Q RS Yo-Zuri coloris SLMA / SLOE avec une luminescence verte ou encore les Sea Shell Fu-Shima coloris sable ou maquereau vert. Vous noterez que lors de conditions difficiles, les céphalopodes peuvent privilégier une turlutte dont la phosphorescence n’est presque plus visible.
Les céphalopodes étant également capables de voir les UVs invisibles pour l’œil humain, certains modèles d’égis disposent d’un revêtement réagissant à cette longueur d’onde du spectre lumineux. Ainsi, l’ Aurie-Q RS Yo-Zuri dispose de pas moins de 6 coloris réagissant aux UV. Les coloris dos orange et rose de la Pata Pata-Q Yo-Zuri sont également conçus pour réagir aux ultraviolets.
Conseil de Vincent Goletto (team YO ZURI / FLASHMER France) :
Pour vos Egis, avoir de nombreuses couleurs est très important. Les seiches adorent par exemple les teintes vertes (SLMA) Quand la nuit est sombre et qu’il n’y a pas de lune, les coloris orange SLOE ou KPKA avec leur luminescence U.V fonctionnent vraiment bien. Mais de jour ou sur des spots éclairés la nuit et une eau claire, les revêtements naturels deviennent alors indispensables. Un exemple : Lors d’une sortie, nous étions plusieurs pêcheurs et nous utilisions chacun des couleurs différentes.
Certains avaient des coloris incitatifs fluo et d’autres des nuances plus réalistes. Les résultats furent sans appel : dans ces conditions, les couleurs maquereau et seiche avec leur robe irisée très attractive furent les seuls qui nous ont permis de faire du calamar ce jour là! C’est certain : par eau claire et lorsque la pression de pêche est forte, les teintes naturelles sont nettement supérieurs.
Des billes bruiteuses
Certaines turluttes modernes possèdent même des ratlles pour encore plus d’attractivité. Des études scientifiques ménées au Japon ont en effet prouvé que les céphalopodes étaient sensibles au son et que certaines fréquences élevées (hautes fréquences) les attiraient sur de grandes distances. Ces égis sonores disposent ainsi d’une chambre interne contenant des petites billes en acier inoxydables qui, en s’entrechoquant, produisent une sonorité claire. Rien d’étonnant à ce que ces sons aigus attirent les céphalopodes car leurs proies en émettent dans le milieu naturel. En effet, les crevettes qui constituent une véritable friandise pour les calamars produisent des cliquetis clairs. De même, les crabes si appréciés par les seiches font des sons aigus lorsqu’ils se déplacent avec leurs pattes sur les roches.
Ce type de turlutte sonore sera appréciée par eau très trouble et par très faible luminosité pour aider le céphalopode à repérer le leurre. Ces turluttes seront très utiles en présence de céphalopodes difficiles qui auront boudé des modèles silencieux. Nous vous recommandons ainsi la Pata Pata-Q Rattle Yo-Zuri ou encore la Sea Rattle Fu-Shima qui seront parfaitement complémentaires aux égis classiques.
Yo-Zuri et Fu-Shima : des turluttes de dernière génération !
Les égis Yo-Zuri sont sans doute parmi les turluttes les plus sophistiquées au monde car elles disposent des meilleures innovations technologiques de la marque. Yo-Zuri est une société reconnue mondialement pour la qualité de ses produits et de son savoir-faire en matière de turluttes. Un must pour pratiquer l’éging (pêche des céphalopodes) avec la technique moderne du bichi bachi !
De son coté, la marque Fu-Shima permettra d’avoir des turluttes de dernière génération à manier en bichi bachi à un excellent rapport qualité / prix. Il sera ainsi possible de disposer d’une vaste gamme d’égis modernes pour s’adapter à toutes les conditions rencontrées à moindre frais. Idéal pour les budgets réduits ainsi que pour les débutants !