Tako eging à la Bottom Shrimp : la pêche facile du poulpe !

La Bottom Shrimp : une turlutte hyper polyvalente !

Originaire du Japon, le tako eging se nomme également au pays du soleil levant le « Takogake » ou « takokake ». En japonais, le terme tako signifie littéralement poulpe, d’où le terme de tako eging pour définir la pêche du poulpe. Dans la vaste gamme de turluttes proposées par Yo-Zuri, la Bottom Shrimp est une egi squid très polyvalente qui vous permettra de pêcher aussi bien les seiches que les poulpes.

 

 

Tout comme la Bottom Shrimp, le tako eging est originaire du Japon

 

Tout dans la conception de la Bottom Shrimp Yo-Zuri a été conçu pour pêcher directement sur le fond sans accrocher. Son nom même donne sa fonction : Bottom Shrimp, soit littéralement « crevette sur le fond ». Cette turlutte atypique possède effectivement une plombée déportée constituée par un plomb d’arlesey. Celui-ci est effilé afin de mieux passer entre les obstacles du fond (roches, cailloux, etc.). Il est même monté sur une tige inox afin de surélever encore d’avantage le corps de la Bottom Shrimp – et donc ses paniers. Cette plombée décalée maintient donc cette turlutte 5 cm au dessus du fond lorsqu’on la traine sur le fond et limite ainsi considérablement les risques d’accroches. Cette conception unique permet donc de pêcher à gratter très lentement et de faire de longues pauses directement sur le fond. Idéal pour les céphalopodes vivant sur le fond tels que les poulpes et les seiches !

 

Des coloris aux reflets irisés ultra attractifs

 

 

Le corps de la Bottom Shrimp Yo-Zuri possède un revêtement de type Aurora qui offre la particularité d’émettre des reflets irisés multidirectionnels – y compris avec de faibles luminosités. Les céphalopodes ayant une excellente vue, ces éclats lumineux les attireront sur de grandes distances.

 

 

Le corps de la Bottom Shrimp est phosphorescent

 

 

 

Afin de pouvoir également être repéré la nuit, cette turlutte est également phosphorescente. Pour encore plus d’attractivité, la Bottom Shrimp dispose même de stries longitudinales reproduisant fidèlement les segments de la carapace d’une crevette !

 

 

 

Bottom Shrimp : ultra simple à manier !

Le maniement de la Bottom Shrimp Yo-Zuri est d’une simplicité enfantine ! Deux types d’animations sont possibles : en lancer ramené ou en pêche directement sous la canne. Celles-ci seront utilisées en fonction de la configuration du terrain.

En lancer ramené, la Bottom Shrimp offrira l’avantage de pouvoir être propulsée à de grandes distance grâce à son plomb de 23 g qui, associé à son corps fait monter son poids à 33 g. De quoi effectuer des lancers longues distances ! Bien que cette turlutte dispose d’un plomb décalé anti accroches, cette technique sera réservée à des fonds présentant peu de végétations et avec peu de reliefs. L’animation consistera à récupérer lentement la Bottom Shrimp Yo-Zuri sur le substat. N’hésitez pas à effectuer des arrêts prolongés pouvant aller jusqu’à plus de 10 secondes. Pour encore plus d’attractivité, il est possible de faire trembler le scion de la canne durant ces pauses. Le lest ventral décalé sous le ventre restant posé sur le fond, le corps de la turlutte bouge alors sur place de façon très attractive. Ces tremblements de la canne durant les pauses sont particulièrement sur les seiches et les poulpes car ils leur laissent le temps de s’approcher. En présence de courants, même une simple attente sans animation (technique du « do Nothing ») fait bouger le corps de la Bottom Shrimp et suffit à la rendre attractive.

 

Animation hyper simple de la Bottom Shrimp

 

Il est également possible de pêcher directement sous la canne. Ce maniement offre un double avantage. Dans les milieux fortement encombrés, cette animation évite au maximum les accrochages. En effet, la Bottom Shrimp est alors soulevée puis reposée et ne traine donc pas sur le fond. Elle saute au dessus des obstacles et les accroches sont ainsi très rares. L’autre avantage est de pouvoir pêcher à vue. Il est ainsi possible de repérer l’attaque d’un céphalopode et de réagir en conséquence. C’est important pour le poulpe car il est nécessaire de le tracter en force très rapidement avant qu’il ne s’accroche au fond avec ses tentacules. Reste également le plaisir de voir l’attaque, ce qui n’a pas de prix pour le pêcheur !

 

Seiche à la Bottom Shrimp Yo-Zuri

 

La Bottom Shrimp en action sur le terrain

Lors d’une sortie, nous avons testé la Bottom Shrimp Yo-Zuri dans un port où la pêche est tolérée. Nous vous recommandons d’ailleurs de vous renseigner à ce sujet si vous souhaitez pratiquer votre loisir favori dans des ouvrages portuaires car ce n’est pas toujours le cas. Les fonds rocheux étant très accidentés et les nombreux cordages barrant les rares espaces libres, nous avons opté pour une animation sous la canne. Les quais bétonnés présentent de nombreuses caches avec des renfoncements au niveau du sol. Des postes qu’adorent les poulpes ! Les fonds sont également tapissés de roches où les céphalopodes peuvent se camoufler en embuscade. Un spot idéal qui est facilement pêchable en maniant la Bottom Shrimp à vue. Il suffit en effet de dandiner doucement la turlutte en lui faisant taper le fond tout en avançant pour couvrir beaucoup de terrain en quête de céphalopodes actifs.

 

Une minute après être arrivé sur le spot, premier poulpe !

 

 

Je prête une Bottom Shrimp Yo-Zuri à Nicolas qui veut s'initier à cette technique. Nous avons à peine commencé depuis 3 minutes à pêcher le long du quai que la Bottom Shrimp est déjà attaquée par un poulpe. Nicolas qui ne connaissait pas la technique du Tako eging est stupéfait par la rapidité des résultats de cette technique. Après quelques rapides explications pour un maniement de la turlutte sous la canne, nous nous laissons une distance raisonnable de 50 m afin que chaque pêcheur puisse prospecter ses propres zones. Une fois chaque zone couverte, il suffira de recommencer pour peigner ainsi de très vastes étendues.

 

Coloris voyants de la Bottom Shrimp Yo-Zuri

 

À mesure que nous progressons, la profondeur augmente et l’eau troublée par les pluies des jours précédents rendent la visibilité de la turlutte difficile. Nous privilégions les modèles de Bottom Shrimp aux coloris voyants tels que la multicolore et la dos rose. Il aura suffit de prospecter qu’une cinquantaine de mètres pour être à nouveau attaqué. Cette fois, le poulpe n’est pas sorti de son trou et a juste lancé un tentacule pour se saisir de la turlutte. Malgré la pression considérable de l’ensemble 50 lb, le céphalopode s’arc-boute dans son trou et il est impossible de l’en décoller. La prise à l’extrémité de son tentacule se dessert et libère finalement la turlutte. Inutile d’insister : désormais éduqué, il n’attaquera plus

 

Quelques mètres plus loin, une minuscule seiche attaque goulument la Bottom Shrimp de Nicolas. Il évite par chance un jet d’encre qui termine sa course à plus de deux mètres. Elle est aussi gourmande que batailleuse et il faudra attendre qu’elle ai épuisé son encre pour pouvoir enfin prendre la photo.

 

Une petite seiche qui a craché un jet d’encre à plus de 2 m de distance !

 

Nous continuons à avancer en dandinant doucement le long du quai. A peine avons- nous fait une trentaine de mètres que Nicolas s’exclame soudain :

  • « Regarde : un gros poulpe est posé sur ce rocher le long de la paroi !  »

 

Ce poulpe attend une proie de passage

 

Il est effectivement imposant ! Nicolas lance la Bottom Shrimp derrière le céphalopode puis la fait avancer par petits bonds en la faisant trembler sur place lors des pauses. Le poulpe se soulève d’un coup et couvre de toute sa masse la turlutte. Nicolas ferre et tracte en force le poulpe. Il se trouve sur une corniche située à plus de 4 mètres au dessus de l’eau. Un parapet métallique ne l’aide malheureusement pas dans ses gestes et il n’est pas simple de soulever ce céphalopode. Celui-ci en profite pour attraper le mur à l’aide d’un de ces tentacules et Nicolas doit bander jusqu’au talon sa canne de 50 lb pour l’en décoller. Sportif !

 

Nous sommes très vite entourés par les curieux Nous sommes très vite entourés par les curieux

 

Nicolas pause pour la photo mais nous ne passons pas inaperçus. Nous sommes en pleine ville et les passants s’arrêtent médusés par la taille du céphalopode. Les personnes circulent autour de nous et nous empêchent de faire les photos alors que le poulpe tricote ses tentacules autour de la tresse de Nicolas - causant des nœuds qui nous contraindrons à la couper. De plus en plus de monde se presse autour de nous et certains menacent même de piétiner nos couteuses cannes posées sur le sol. Il nous faudra demander aux passants de s’éloigner pour éviter tout accident.  

 

Ce très gros poulpe a été pris à vue avec la Bottom Shrimp

 

Nous poursuivons notre power fishing consistant à pêcher tout en avançant. La façade nord du port présente de fonds peu important et vaseux et nous décidons de passer au coté est qui présente des fonds plus rocheux. La décision était bonne puisque 5 minutes après notre arrivée, un poulpe sort de sa cachette et fait un bon impressionnant pour s’emparer de la turlutte. Il est arraché d’autorité de sa pierre et immédiatement tiré hors de l’eau.

 

Un autre poulpe à la Bottom Shrimp pour Nicolas

 

Nous continuerons encore une dizaine de minutes pour exploiter la dernière centaine de mètres de quai restant mais nous ne trouverons aucun autre poulpe actif ce matin là. En retournant à nos voitures, nous échangeons sur cette cession rapide. Nous n’avons pêché qu’une heure trente mais nous avons quand même fait 3 poulpes et une petite seiche. De nuit, les résultats auraient certainement été supérieurs. Nicolas découvrant cette technique et ce type d’egi est enthousiaste et me demande où trouver des Bottom Shrimp ou encore les Takoyan Yo-Zuri que je lui conseille pour cette technique spécifique. Un magasin de pêche est à quelques kilomètres mais il est pratiquement midi et celui-ci va bientôt fermer. Il l’appelle aussitôt et demande au vendeur de l’attendre 5 mn. Nous nous séparons donc précipitamment. Il m’enverra juste après un mms me montrant une véritable collection de tako egis Yo-Zuri dans le panier du commerçant.

Comme quoi cette technique aussi simple que productive a fait encore un nouvel adepte !